…reportage sur un de nos circuits touristiques lors d’une journée de vacances en Corse, en septembre dernier…

Lors de la 2ème moitié de notre séjour en Corse, le temps s’est dégradé nous offrant un ciel couvert et une chaleur très humide, qui m’a valu de me faire dévorer par les moustiques ! Nous avons donc délaissé le bord de mer et sommes partis à l’assaut de la montagne, quittant Santa Giulia, près de Porto Vecchio, pour partir d’abord vers le Nord-Ouest.

carte circuit en Corse

Notre premier objectif était la Cascade de Piscia di Gallo, mais en chemin, nous avons d’abord fait halte le long du lac de L’Ospédale, aménagé pour le barrage du même nom dans une zone déboisée. Plus que le lac, ce sont ses rives que nous avons trouvées surprenantes, parsemées des souches laissées par le déboisement qui offraient un décor très inhabituel !

zone déboisée pour lac et barrage

lac du barrage de l'ospedale

kern sur souche lac de l'ospedale

Les haltes font du bien, quand on fait de la voiture en Corse, car les routes de montagne tournicotent énormément ! Quelques kilomètres plus loin, nous sommes arrivés à notre destination, la Piscia di Gallo, ou Piscia di Ghjaddu, selon les panneaux, puisqu’en Corse, tous les lieux, villes ou villages sont écrits en deux langues sur les panneaux, en français, et en corse.

Durée annoncée pour atteindre la cascade 45 minutes pour 2,5 km. Difficulté : facile ! Alors, en route ! La balade était agréable, puisqu’il ne faisait pas trop chaud, et traversait des paysages variés, sous-bois, forêt parsemée de rochers (ça nous a fait penser à la forêt de Fontainebleau, près de Barbizon), tout en longeant des ruisseaux ou en les traversant, tantôt sur un pont, tantôt à travers un gué !

balade foret corse vers cascade piscia di gallo

paysage roches et pins balade cascade

ruisseau balade piscia du gallo

passage à gué sur un ruisseau

Le chemin était balisé de jaune et, de temps en temps, un panneau nous confirmait que nous étions sur la bonne voie…

panneaux cascade piscia di ghjaddu

marque jaune sur roche

A 5 minutes de l’arrivée, un tafoni, rocher sentinelle modelé par l’érosion, faisait le guet…

rocher sentinelle

Enfin, après 40 minutes de balade pas toujours si facile que ça (bonnes chaussures vivement conseillées, surtout pour les 10 dernières minutes !) nous sommes arrivés à la fameuse cascade, une chute d’eau jaillissant de la falaise, alimentée par un ruisseau régulé par le barrage d’où nous venions.

cascade piscia di gallo au point d'arrivée

J’avoue que j’étais déçue, parce que vue de cet endroit, elle n’avait de spectaculaire que sa hauteur (60 mètres, quand même !) et je ne pouvais m’empêcher de la comparer aux jolies cascades que j’avais déjà pu photographier, dans les Vosges ou près de chez nous, en Haute-Saône !

Nous avons donc décidé de nous en approcher davantage, par une descente très raide, sécurisée par une corde permettant de descendre les hauts rochers sans se tordre les pieds ! Dix minutes plus tard, nous arrivions ainsi près de l’endroit ou la cascade chutait et c’était beaucoup plus impressionant et beaucoup plus beau que vu d’en haut ! 🙂

piscia di ghjaddu cascade de 60 metres

Et puis demi-tour… tandis que le brouillard tombait rapidement sur le site, masquant le paysage. Le rocher sentinelle, que j’avais photographié à l’aller, était encore visible, mais pas l’arrière -plan…

rocher sentinelle dans le brouillard

En une demi-heure, le brouillard l’avait entouré et il était devenu difficile de distinguer ce qu’il y avait derrière ! Le temps change vite en montage, et mieux vaut être prévoyant quand on part randonner !

Bref, il était midi quand nous avons regagné le parking et nous n’avions alors qu’un but : manger ! 🙂

Mais d’abord, nous sommes montés jusqu’au col de Bavella pour tenter de voir les fameuses Aiguilles de Bavella, des pointes rocheuses au sommet de la montagne… mais je les découvrirai une autre fois car le brouillard était bloqué sur les cimes !

brouillard sur les montagnes

Bavella dans le brouillard

Demi-tour, donc, pour fuir le brouillard épais et les cars de touristes qui remplissaient les restaurants du col… La descente depuis le col offrait un de ses panoramas qui nous ont fait nous extasier, une succession de bosses montagneuses, bien plus arrondies et vertes à cet endroit que  dans le Nord !

relief des montagnes corses sud

C’est en bas du village de Zonza, à 10 minutes à peine, que nous avons trouvé une terrasse accueillante et ensoleillée pour déguster des lasagnes au brocchiu (fromage frais) et aux légumes du jardin. Miam !

lasagnes au brocciu et légumes du jardin

L’après-midi, cap sur la ville de Sartène, toujours dans la montagne, mais vers l’ouest.

vieille ville Sartene

Il faisait 31 degrés quand nous y sommes arrivés ! Vite, un peu d’ombre !

Sartene ville corse montagne ambiance estivale

cclocher eglise sartene

Après une menthe à l’eau rafraichissante, nous avons arpenté la ville des deux côtés de la place, découvrant d’un côté des ruelles reliées par des escaliers très raides, une très vieille maison…

rue de sartene

escalier sartene

vieille maison de sartene

…  et de l’autre côté,  la vieille ville,  ses étroites venelles, ses escaliers taillés dans la roche, et des échoppes et restaurants attendant les touristes. 🙂

Sartene vieille ville ruelle serrée

sartene escaliers dans la roche

Sartene vieille ville touristique

alcools corses

restaurant ruelle sartene

Pour finir ce tour et rentrer à Santa Giullia, nous avons piqué vers la pointe Sud de la Corse, retrouvant le bord de mer et la mer bleue vers l’Est, tandis que le soleil presque couchant nous offrait un magnifique contre-jour sur une tour génoise vers l’Ouest !

Pointe sud regard vers l'est

Pointe sud de la Corse

Dans un prochain article, je vous parlerai de la montagne du nord de la Corse, que j’ai préférée à celle du Sud, plus aride, plus sauvage, plus déserte ! A bientôt. 🙂