J’ai découvert Barbara Constantine en parcourant le blog de Mimi, qui parlait de deux romans de cette auteure qu’elle avait dévorés. En quête de l’un des deux, c’est finalement un autre titre que j’ai trouvé, son dernier roman au titre un peu long : Tom petit Tom tout petit homme Tom.

Je vous copie d’abord la présentation du 4e de couverture et après, je vous en dis plus.

Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobil-home déglingué avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l’a eu à treize ans et demi). Comme Joss aime beaucoup sortir tard le soir, tomber amoureuse et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent tout seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va dans les potagers de ses voisins, pique leurs carottes, leurs pommes de terre… Mais comme il a très peur de se faire prendre et d’être envoyé à la Ddass (c’est Joss qui lui a dit que ça pouvait arriver et qu’elle ne pourrait rien faire pour le récupérer), il fait très attention, efface soigneusement les traces de son passage, replante derrière lui, brouille les pistes. Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingt-treize ans), couchée par terre au milieu de ses choux, en train de pleurer, toute seule, sans pouvoir se relever. Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom (petit homme) n’était pas passé par là…

Voilà un roman qui s’avale comme un tiramisu aux framboises, trop vite, et on en voudrait encore… Sur fond de misère à peine évoquée, l’auteure arrive à nous faire sourire du quotidien de Tom, obligé de chaparder dans les jardins des voisins, pas si dupes qu’il ne le croit…

La misère n’est pas seulement chez Tom et sa mère, devenue maman bien trop tôt, mais également dans la solitude d’une personne âgée qui aurait pu mourir seule, sans que personne ne s’en aperçoive. Mais là encore, le personnage est tellement vivant, avec un peu de nos grands-mères ou de nos vieilles voisines, râleuse mais le cœur sur la main, qu’on ne peut que sourire en voyant Tom et la vieille Madeleine s’apprivoiser peu à peu.

La maman de Tom nous agace parfois, avec ses manières rudes et ses sautes d’humeur, mais on lui pardonne bien vite. “Elle est jeune, pas facile pour elle d’élever un enfant seule…

Même l’ex-taulard, devenu croque-mort, est sympathique, et à force de se dire ue tous les personnages sont attachants (les voisins qui “nourrissent” Tom sont adorables 🙂 ), on peut penser que ce livre est décidément un peu trop empreint de bons sentiments… Mais moi je dis qu’une overdose de tendresse ne fait pas de mal certains jours, et en tournant la dernière page, je n’ai pu m’empêcher de m’exclamer : “Oh, non ! C’est déjà fini ? !”

Il ne me reste qu’à trouver les deux autres romans de Barbara Constantine que je cherchais : Allumer son chat et A Mélie sans mélo !

Si je vous ai donné envie, sachez que Tom petit Tom tout petit homme Tom, de Barbara Constantine, est disponible à petit prix en Livre de poche. Il a d’abord été édité en livre broché aux éditions Calmann-Lévy (2010).