Je vous ai proposé des poèmes pour le printemps évoquant le réveil de la nature après l’hiver en poésie.
Dans les poèmes ci-dessous, à destination des enfants de cycle 2 et 3, vous trouverez plutôt des poèmes sur le printemps en fleurs, le printemps resplendissant et gai.
Les premiers textes sont accessibles aux plus jeunes enfants de maternelle ou CP. Viennent ensuite des textes plus longs ou plus denses, pour les CE et les CM..
Petite pâquerette
Petite pâquerette,
Mets ta collerette,
Aussi ton gilet,
Tout de vert brodé,
Et mars s’en reviendra,
Et mars nous sourira.(anonyme)
Printemps
Un petit oeil jaune
tout jaune
– c’est la primevère,
la première.
Un petit oeil blanc
très franc
– c’est la pâquerette
mignonnette.
Un petit oeil bleu,
malicieux
– c’est le myosotis
tout fleuri.
Un oeil de satin
quel malin!
– c’est la violette
qui me guette.
(anonyme)
Au printemps
Regardez les branches
Comme elles sont blanches !
Il neige des fleurs.
Riant dans la pluie,
Le soleil essuie
Les saules en pleurs
Et le ciel reflète,
Dans la violette
Ses pures couleurs…
La mouche ouvre l’aile
Et la demoiselle
Aux prunelles d’or,
Au corset de guêpe
Dépliant son crêpe,
A repris l’essor.
L’eau gaîment babille,
Le goujon frétille
Un printemps encore !Théophile GAUTIER – Poésies
Avril
J’ai crié. ” Avril ! “
À travers la pluie,
Le soleil a ri.
J’ai crié. ” Avril ! “
Et des hirondelles
Ont bleui le ciel.
J’ai crié. ” Avril ! “
Et le vert des prés
S’est tout étoilé.
J’ai crié. ” Avril !
Veux-tu me donner
Un beau fiancé ? “
Mais, turlututu,
Il n ‘a rien répondu.
Maurice CARÊME – La lanterne magique (1947)
Un peintre
Les blancs nuages
Dans le ciel bleu
Les bords sableux
Du blond rivageLes rayons d’or
Le sombre orage
Le vert feuillage
Où l’oiseau dort.La belle rose
Charmant décor
Où l’ombre encor’
Tremble et se pose.Le ru d’argent
Vif ou morose
Qui court … arrose
Les prés changeants.D’une main sûre
Depuis longtemps
Monsieur printemps
Peint la nature.Michel BEAU
Sentier printanier
Il est un sentier creux dans la vallée étroite,
Qui ne sait trop s’il marche à gauche ou bien à droite.
C’est plaisir d’y passer, lorsque moi sur ses bords
Comme un jeune prodigue égrène ses trésors.
L’aubépine fleurit ; les frêles pâquerettes,
Pour fêter le printemps, ont mis leurs collerettes.
La pâle violette, en son réduit obscur,
Timide, essaie au jour son doux regard d’azur,
Et le gai bouton-d’or, lumineuse parcelle,
Pique le gazon vert de sa jaune étincelle.
Le muguet, tout joyeux, agite ses grelots.
Et les sureaux sont blancs de bouquets frais éclos
Les fossés ont des fleurs à remplir vingt corbeilles.
À rendre riche en miel tout un peuple d’abeilles.
Théophile GAUTIER – ” Poésies “
Pâquerette
Pâquerette, pâquerette,
Il y a des gouttes d’eau
Sur ta collerette
Et tu plies un peu le dos…
Pâquerette, pâquerette,
Le beau soleil printanier
Viendra-t-il les essuyer ?Pâquerette, pâquerette,
Qui souris près du sentier,
Je te le souhaite…Pâquerette, pâquerette,
Il y a sur ton cœur d’or
Un frelon en fête ;
Tant il est ivre qu’il dort !
Pâquerette, pâquerette,
L’aile du vent printanier
Va-t-elle le balayer ?Pâquerette, pâquerette,
Qui rêves près du sentier,
Je te le souhaite.Philéas LEBESGUE (1869-1958)
Rencontre avec le printemps
Ce matin
Au détour du chemin
Je rencontrai le Printemps.
Vêtu comme un marquis, il avait mis
Des fleurs à son chapeau
Des fleurs à son manteau
Et même sur son dos.
Les unes blanches semées de rouge
D’autres mauves
Et d’autres rouges et d’autres bleues.
Quelle joie c’était pour mes yeux!
Et je lui dis ” Tu es merveilleux”
Et il me regardait
Et il riait, et il riait !
Et ses yeux étaient comme deux fleurs de lumière
Parmi toutes ces fleurs printanières.
Et il s’en fut sur le chemin
En chantant quelque chansonnette.
En sautant un peu sur un pied
Et puis un peu sur l’autre pied,
Comme font les enfants joyeux
Quand ils s’entraînent à quelque jeu.
Et je le vis disparaître au loin,
Avec des fleurs sur son manteau
Avec ses fleurs sur son chapeau.
Et il a ainsi parcouru le monde
Pimpant, joyeux et tout fleuri
Et le monde entier lui a souri.
Henriette AMMEUX-ROUBINET
Retrouvez aussi des poèmes sur le printemps par des poètes classiques ou d’autres poèmes rangés par thèmes dans mon dossier “poésies, comptines et chants”.
11 Comments
lolette
j aimerait trouver pour la poesie sentier printanier
LN
Merci pour ce recueil qui me fait gagner du temps pour la recherche d’une poésie sur le thème du printemps à faire avec mes CP.
manal
j’ai bien aimé ce recueil qui m’a fait gagner du temps pour mon devoirs de freançais
john ayman
merciii!
[email protected]
je cherche texte poésie :”au cœur de mon vieux village
il est un grand toit bleu et gris…” Philéas Lebesgue
Rachel
J’ai trouvé cette récitation dans un journal dédié aux instituteurs (page 55 = page 23 du pdf), paru en 1935. Voici le texte :
Mon école
Au coeur de mon vieux village,
Il est un grand toit bleu et gris
Où viennent les tout-petits
Apprendre à déchiffrer l’univers page à page.
Il y a là des bancs où je me suis assis…
O vieille école sans beauté,
Un peu fruste, très solitaire,
Il me semble qu’un grand mystère
Habite en ta tranquillité
Et que de clairs oiseaux font palpiter leurs ailes
Entre tes murs, ainsi que dans un nid
D’où jailliraient des étincelles
Vers l’infini !
Philéas Lebesgue
odette Berthé
Merci infiniment pour cette réponse rapide. Je suis très heureuse de retrouver enfin ce joli texte.
Sauriez-vous dans quel recueil ce petit poème a paru ?
Cordialement. O.B.
Rachel
Non, hélas, la revue ne le mentionnait pas, et je n’ai pas trouvé trace de ce poème ailleurs.
PS : La recherche était un plaisir ! 😀 A une prochaine fois, peut-être…
Fred
Le titre est: o vieille école
Au cœur de mon vieux village,
Il est un grand toit bleu et gris
Où viennent les tout-petits
Abriter leur compagnonnage:
Il y a là des bancs où je me suis assis,
Etsur les vitres où se penchent les feuillages,
L’ombre folâtre
Des songes que j’ai bâtis
Quand j’ai commencé, un peu ivre,
De mettre le nez dans les livres.
Au cœur de mon vieux village,
Il est un toit bleu et gris
Où s’en vont les tout-petits
Apprendre à déchiffrer l’univers page à page.
Ô vieille école solitaire,
Il me semble qu’un grand mystère
Habite en toi, dont chaque vitre au jour sourit
Et que de clairs oiseaux font palpiter leurs ailes
Entre tes murs, ainsi que dans un nid
D’où jailliraient des étincelles
Vers l’infini.
Philéas LEBESQUE
J’ai retrouvé ce texte dans mes anciens cartons d’ècole.
J’en ai retrouvé d’autres…..
Fred
Rachel
Merci Fred 🙂 Je ne connaissais que quelques vers de cette poésie. Je vais tout de suite l’ajouter à mon recueil de poèmes sur l’école.
amelia
le titre est de quoi peuvent t-ils parler?
la souris verte
la vache rose
portes ouverte rient dans les roses
de quoi peuvent bien se parler
des animaux si colorés?
il est vrai qu’au tournant du chemin creux
habite un cheval bleu
et dans la maison rouge,sous les aunes
un âne mais alors tout a fait jaune
de quoi peuvent-ils se parler
ainsi sur le seuil de l’été
moi j’avais un chien mauve
il était en guimauve
comme je l’ai mangé
je n’ai pas pu l’interroger