parce que les vacances d’été seront bientôt finies

Une fois le 15 août passé, je sais que de nombreux instits pensent plus que jamais à leur prochaine année scolaire et se mettent à leurs progressions et préparations de classe. Je viens donc apporter aujourd’hui ma modeste contribution à ces préparatifs en partageant ici de nouvelles poésies sur le thème de l’école, aimablement offertes par leur auteur, Victor Ozbolt.

Victor Ozbolt est professeur des écoles depuis une bonne dizaine d’années, et les poèmes qu’il m’a proposé d’ajouter à mon blog sont extraits du recueil Sur mon hamac de nuages avec lequel il a participé au concours Europoésie en 2013 et remporté le prix Thierry Sajat.

Alors si vous aimez ces poèmes ou si vous pensez en proposer à vos élèves, n’hésitez pas à laisser un commentaire à l’intention de Victor ! 🙂

La grammaire

La grammaire a une canne
C’est la grand-mère de la langue
Qui connaît tous les livres

Et nous rappelle souvent
Sur son fauteuil près du feu
Les règles de bonne conduite

Même si on la trouve
Sévère et démodée
On a toujours besoin d’elle

Nous les jeunes mots étourdis
Qui rions dans les rayonnages
De la bibliothèque

*  *  *  *  *

Tous les mots

Ce matin tous les mots
Entrent avec leur cartable
Le poète aperçoit

Les mots de la même famille
Des frères et des sœurs

Les homonymes
Vêtus presque pareil

Les synonymes
Des copains inséparables

Et les contraires
Des garnements bagarreurs

Si tous m’écoutent bien
J’aurai un texte savoureux
Songe le poète

*  *  *  *  *

Les fauves bleus

Les océans sont des fauves
Bleus majestueux et redoutables
Que l’on contemple longuement
Sur un navire de croisière

L’un semble pacifique
Un autre sage en chef indien
Pourtant dès qu’ils se réveillent
Leur fureur est fantastique

L’Arctique tire avec son arc
Sur l’Antarctique qui le hante
Entre eux l’athlétique Atlantique
De ses poings féroces réplique

Les océans sont des fauves
Bleus majestueux et redoutables
Que l’on contemple longuement
Sur le rivage d’une cage

*  *  *  *  *

L’orthographe

L’orthographe a des moustaches
C’est le gendarme du français
Qui patrouille sans relâche

Et retire de nombreux points
Pour une virgule oubliée
Ou une erreur d’accent

Gardez votre dictionnaire
Car lors de ses contrôles
Il demeure impitoyable

*  *  *  *  *

Le détective

Je résous chaque jour
De nombreuses énigmes

Loupe et crayon en main
J’arpente l’énoncé

Le temps passe et je griffonne
Je commence à comprendre

Je rassemble les étoiles
Qui parsèment mon brouillon

Franchis le canyon du calcul
Et gravis le mont des mots

Le temps passe et je griffonne
Mes enquêtes sont terminées

C’est la récréation

*  *  *  *  *

Le labyrinthe

Avez-vous parcouru
Le labyrinthe du temps ?
Ce lieu sans issue
Où nous déambulons tous

Aux sentiers enchevêtrés
Et jonchés de pièges
Que des architectes déments
Par le passé ont composé

À présent vous vous y perdez
Mais à caresser
Le futur deviendrez
D’exquis explorateurs

*  *  *  *  *

Les maths et la poésie

À l’horizon dès l’aurore
Les maths et la poésie
Tourbillonnent main dans la main
Et dévorent l’infini

Chacune à sa façon
Invite les mystères
De notre Terre
Sur son carnet de cristal

Les nombres et les mots
Se mélangent et mijotent
Dans une marmite abritant
Un ballet symphonique

À l’horizon au crépuscule
Les maths et la poésie
Se blottissent en chuchotant
Entre les doigts de l’univers

*  *  *  *  *

Un tout petit poème

C’est un tout petit poème
Il ne parle pas beaucoup
Mais au monde dit je t’aime
Et se récite partout

C’est un tout petit poème
Il n’est ni impressionnant
Ni serti de vives gemmes
Mais il a un cœur d’enfant

Comme je l’avais écrit à Victor, quand il m’a envoyé ces poèmes, j’aime particulièrement Les Fauves Bleus et Le Détective. Et vous ? Lequel préférez-vous ? 🙂

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer