Allez savoir pourquoi, bien que je sois désormais libre de mon temps, et à la maison toute la journée, je ne trouve quasiment plus le temps de lire, plaisir que je réserve désormais le plus souvent aux vacances ou autres moments de “vrai” repos.

Le week-end dernier était un de ces moments privilégiés, puisque pour me rendre aux Menuires, où j’étais invitée par Belambra, j’avais sept heures de transport, dont cinq heures de train… et autant au retour !

J’avais donc prévu pour le voyage un bon roman : La Couleur des Sentiments (“The Help” en version originale), de Kathryn Stockett, dont a été tiré cet automne un très beau film éponyme, d’ailleurs nominé 4 fois aux Oscars pour les catégories “Meilleur film”, “Meilleure actrice” (Viola Davis), “Meilleure actrice dans un second rôle” (Octavia Spencer) et encore “Meilleure actrice dans un second rôle” (Jessica Chastain).

Comment vous dire… Après Le Cercle Littéraire des amateurs d’épluchures de patates, coup de cœur et inoubliable lecture de 2011, La Couleur des Sentiments risque fort d’être mon coup de cœur 2012 !

J’ai réalisé avec ces deux romans que mes livres préférés étaient ceux que je ne voulais pas finir, parce que je m’étais prise d’amitié pour ses personnages et qu’en refermant le livre, j’avais l’affreuse impression de devoir leur dire adieu.

Pour qu’un livre me fasse cet effet, il faut que ses personnages soient attachants, et c’est bien le cas en ce qui concerne Minny, Aibileen ou les autres “bonnes” noires qui racontent leur quotidien au service d’une famille blanche, dans la ville de Jackson, Mississippi, ville où la ségrégation n’est hélas pas qu’un simple mot à l’époque que retrace ce livre, c’est-à-dire les années 60.

Autre personnage attachant: Skeeter, une jeune fille de bonne famille, qui réalise à son retour de fac que Constantine, la bonne noire qui l’a élevée et qu’elle adorait, ne travaille plus chez elle. Cependant, impossible de savoir où elle est et ce que cache sa disparition.

C’est en cherchant des réponses que Skeeter va réaliser qu’il y a bien d’autres choses qu’elle ignore sur la vie de Constantine, et sur la vie des bonnes en général. Son envie de devenir romancière lui donnera l’idée de recueillir des témoignages, mais cela ne sera pas sans mal…

À la lecture de ce roman, on sourit, on se révolte, on rit, on est attendri, puis triste, puis admiratif, en colère, puis heureux à nouveau ! On passe par une multitude d’émotions en quelques lignes, d’autant plus facilement que ce livre est raconté par plusieurs personnes, et que chacune nous raconte son univers à sa façon.

Vous adorerez la façon dont Aibileen réconforte Baby Girl, la petite fille dont elle s’occupe ; vous vous agacerez des manies de la mère de Skeeter (qui vous rappellera peut-être la vôtre…) ; vous détesterez Miss Hilly, qui profite de ses relations pour pourrir la vie de ceux qu’elle n’aime pas ; vous mourrez d’envie de savoir ce qu’est la Chose Abominable Épouvantable que Minny se reproche…

Le 4ème de couverture du livre dit à la fin de sa présentation : “Passionnant, drôle, émouvant, (…) ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture.” Il n’y a rien à ajouter ! C’est exactement ça ! 🙂

Revenez vite me dire ce que vous en pensez si vous l’avez lu, ou quand vous l’aurez fait ! 😀