J’emprunte souvent mes romans, mais je ne résiste pas au plaisir de m’en offrir de temps à temps (comme je l’ai fait la semaine dernière) surtout quand je sais qu’ils seront lus par plusieurs personnes dans la famille !

Dans notre dernière moisson de livres, j’ai commencé par Seuls dans la ville entre 9h et 10h30, un des romans ados choisis par Tim (11 ans) et je n’ai pas été déçue par son choix !

Ce qui l’a dirigé vers ce livre, c’est d’abord son auteur, Yves Grevet, dont il a dévoré la trilogie des Méto, alors qu’il n’avait pas dix ans ! Il a d’ailleurs entrepris récemment de relire les trois tomes !

Ensuite, à la lecture de la présentation au dos du livre, il a confirmé son élan vers ce roman, et vous allez sûrement comprendre en la lisant à votre tour :

“Tout commence par une expérience littéraire proposée par un professeur de français à sa classe : Postez-vous seul(e) à un endroit du centre-ville entre 9 heures et 10 h 30, et écrivez ce que vous voyez ou ce que cela vous inspire. La forme est libre : description, fiction, poésie… Or, ce matin du 23 mars, maître Marideau, le notaire de la ville, est assassiné et son corps retrouvé à l’arrière d’une Mercedes bleue, sur l’île aux Chiens. Alors que l’enquête de la police piétine, Erwan décide de récupérer les copies de ses camarades afin de traquer le moindre indice susceptible de conduire au coupable.”

J’ai dévoré ce roman, happée des les premières pages par l’intrigue, très vite posée, et par la chasse aux indices.

L’enquête est menée par Erwan, qui devrait plutôt se consacrer aux révisions de son bac de français… Aidé d’une camarade de classe, il va croiser les descriptions et trouver des personnages suspects dans les copies des autres élèves.

Le style est très vivant et très actuel, et l’auteur aborde avec pudeur certains sujets (flirt, argent, fréquentations, drogue…). On peste quand le père d’Erwan déboule dans sa chambre pour surveiller ses révisions, l’obligeant à cesser son enquête… et la nôtre, ou quand le père d’une autre surveille de trop près sa fille !

La lecture des copies, toutes retranscrites dans le roman, est divertissante et très intéressante car les élèves ont eu libre choix de la forme et ont écrit dans des styles très variés, de la poésie à la science-fiction, en passant par le descriptif ennuyeux, le narratif drôle, l’expérimentation ou même le dessin – hors-sujet ! Sans oublier que c’est la lecture de ces copies qui mènera à la résolution de l’énigme…

Concernant l’âge des lecteurs auxquels est destiné ce livre, il s’agit bien sûr des ados, dans un large éventail d’âges. En effet, vous pourriez être étonnés qu’un jeune ado de onze ans lise un roman parlant de lycéens de 17 ans, à priori destiné à des ados un peu plus “vieux” que lui, mais Tim n’a aucun mal à visualiser les personnages décrits car il en a trois exemplaires de 17 à 20 ans à la maison ! 😀 Je suis sûre d’ailleurs qu’il va adorer cette histoire qui va aussi lui donner de nouvelles idées pour l’expression écrite…

Quant à moi, il est temps que j’attaque maintenant un nouveau titre : “Demain, j’arrête !”…

Seuls dans la ville entre 9h et 10h30
Auteur : Yves Grevet
Edition : Syros
218 pages
Prix indicatif : 13,90 €