tete marionnette L’artisanat au Rajasthan (province du Nord-Ouest de l’Inde) est célèbre pour ses couleurs chatoyantes et ses riches ornementations.

Bien que l’on pense aussitôt aux étoffes, d’autres objets sont ainsi parés, comme les récipients en métal qui servent pour les rituels des temples, ou, plus simplement, à transporter l’eau. Ils sont finement ciselés, décorés de fleurs et d’arabesques, ou encore incrustés de pierres précieuses (dans la région de Jaipur essentiellement).

La pierre est également travaillée comme de la dentelle (fenêtres et balcons) ou incrustée de pierres multicolores et précieuses, à la façon des mosaïques en marbre du Taj-Mahal.

Poteries, travail de l’ivoire, poupées en bois, peintures, témoignent également des trésors d’artisanat que compte le Rajasthan.

Les soieries et saris multicolores restent cependant l’image la plus remarquable de ce chatoiement de couleurs. Imprimées, tissées, incrustées de miroirs, brodées, les étoffes sont depuis des siècles l’une des exportations principales de l’Inde.

Comment choisir parmi toutes ces beautés de l’artisanat local ? Parmi plusieurs souvenirs ramenés par Mic de son voyage en Inde (voir le patchwork en photos), ce sont des marionnettes du Rajasthan que j’ai choisi de parler d’abord.

Leur visage est sculpté dans du bois, parfois orné de bijoux, et elles sont vêtues d’une jupe flottante de soie ou de mousseline colorée et brodée. Hautes d’une cinquantaine de centimètres, elles ne se manipulent qu’avec un unique fil qui relie la tête à la ceinture.

Extrêmement populaires, on les retrouve fréquemment dans des spectacles de rue, accompagnées d’une danseuse indienne à l’avant-scène. Dans ces spectacles, appelés Kathputli, d’habiles marionnettistes (issus traditionnellement de la caste des Bhatt) les utilisent pour des histoires qui se passent à la cour de l’ancien empereur Akbar.

Les Bhatt vénèrent leurs poupées et se les transmettent de génération en génération.

Voici deux d’entre elles, récemment arrivées chez moi.

marionnettes

Pour les découvrir davantage, depuis leur fabrication, vous pouvez visionner un extrait d’un documentaire réalisé par Frank Pétrel; C’est à cette adresse.