Nous avons fait la semaine dernière, avec Tim et son cousin venu du Sud (vacances décalées !), une visite tout aussi intéressante qu’impressionnante, celle du musée de la mine de charbon du carreau Wendel, près de Forbach en Moselle.
Arrivés sur les lieux d’anciens bâtiments désaffectés, nous nous acquittons des droits d’entrée avant de monter à bord d’un petit train conduit par un ancien mineur.
Il nous fait traverser le site jonché de vieilles machines pour arriver à un bâtiment flambant neuf : le musée.
A l’intérieur, nous prenons un ascenseur qui nous emmène 1200 mètres plus bas, à la découverte de la mine… Enfin, qui fait semblant de nous y amener ! L’illusion est très bien faite, tremblement de la cage, bruitages et lumières défilantes, comme si l’on descendait vraiment au fond du puits !
La porte s’ouvre enfin sur une galerie, sombre comme il se doit, où sont exposées et expliquées les machines utilisées pour creuser les différentes voies d’accès. Un film en fond de galerie montre la gigantesque foreuse au travail, avant qu’un boutefeu ne place dans les trous percés des charges de dynamite.
De couloir en boyau, nous explorons ainsi le quotidien des mineurs, tout en améliorant notre vocabulaire à l’aide panneaux explicatifs.
Les machines servant au creusement du charbon sont gigantesques, comme l’Alpine Miner 100, munie d’une énorme roue piquée de dizaines de pics de havage (sortes de forets qui attaquent les parois) qui creuse puis évacue le charbon vers un convoyeur.
Pour Tim qui s’inquiétait de savoir si la mine risquait de s’écrouler sur nos têtes, le soutènement en arceaux et grillage est expliqué sur un film, mais surtout visible dans les galeries !
Entre deux galeries, nous complétons nos connaissances sur la formation géologique des veines de charbon, dont le morceau ci-dessous témoigne de son origine végétale.
Nous verrons encore la machine visant à évacuer les poussières (dépoussièreur) ou encore les broyeurs à charbon avant d’arriver aux différents modèles de zones de travail, horizontales, semi-pentues, ou verticales.
Les premières, les plateures, se travaillent en rognant l’espace horizontal entre deux galeries avec une haveuse, ici l’Electra 2000.
Vous pouvez remarquer que le plafond est soutenu par des piles boucliers. Elles se déplacent au fur et à mesure de l’avancée du creusement. On appelle donc ce système le soutènement marchant. Derrière ce mur de soutien, le plafond peut ensuite s’écrouler !
Les deuxièmes sortes de zones de travail, appelées semi-dressants, font perdre tout sens de l’équilibre ! Nous avions du mal à avancer sur la passerelle, seule zone horizontale de ce terrain pentu.
La visite se poursuit par une exposition d’outils, d’objets usuels et d’affiches de sécurité.
Après plusieurs volées d’escaliers, nous arrivons dans la troisième sorte de zone de travail, la zone quasi verticale appelée dressant.
En remontant dans l’article sur la photo du bâtiment, vous distinguerez d’ailleurs nettement dans l’architecture du musée cette zone de travail ainsi que le semi-dressant.
Il est assez incroyable de s’imaginer des hommes perçant verticalement (vers le haut) pour faire tomber directement le charbon vers les convoyeurs.
Avant de sortir, nous vérifions les connaissances que nous avons pu acquérir pendant cette visite, à l’aide d’un quizz.
Tim peut d’ailleurs être fier d’avoir reçu une carte de maître mineur pour ses bonnes réponses ! 😀
Il est l’heure de sortir du musée, très heureux de tout ce que nous y avons appris.
Toutes ces mines et galeries n’étaient bien sûr que des reconstitutions, mais aussi fidèles que possible à la réalité, qui permettent de s’imprégner au maximum de l’ambiance et du décor de ce lieu de travail désormais fermé.
Avant de quitter le site, nous irons visiter l’exposition “De petits pas pour l’Homme…” proposée dans un autre bâtiment, près de l’entrée… (Je vous raconte cela dans ce nouveau reportage.)
Pour les prix, les horaires, ou tout autre renseignement, je vous invite à visiter le site du Musée de la Mine.
D’autres idées de sorties, expos, balades… en consultant mon Agenda.
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