fete_des_meresHabituellement fixée au dernier dimanche de mai, la date de la Fête des Mères a été repoussée cette année au 7 juin 2009.

J’ai donc le temps de vous proposer quelques recueils de poésies, à commencer aujourd’hui par quelques poèmes de Maurice Carême (1899 – 1978) qui a beaucoup écrit en hommage à sa mère.

J’ai essayé d’ordonner ces poèmes du plus simple au plus long, pour les enseignants qui voudraient les proposer en poésie pour la fête des Mères à leurs élèves de cycle 2 ou cycle 3.

Bonne lecture  ! 🙂   (Pour info : d’autres recueils pour la fête des mères, d’autres poètes, ou pour les petits, sont également disponibles)

Pour ma mère

Il y a plus de fleurs
Pour ma mère, en mon coeur,
Que dans tous les vergers ;
Plus de merles rieurs
Pour ma mère, en mon coeur,
Que dans le monde entier ;
Et bien plus de baisers
Pour ma mère, en mon coeur,
Qu’on en pourrait donner.

L’oiseau et moi

Oui, c’est avec
Le bout de ses ailes trempées
De rosée
Qu’un oiseau envoie les baisers
Qui tremblent dans son bec

Et moi, c’est en nouant
Mes bras rieurs
Au cou de ma maman,
Que je lui donne les baisers
De l’oiseau léger
Qui chante dans mon coeur.

J’aime ma mère

J’aime ma sœur
Pour ses yeux clairs,
J’aime mon frère
Pour sa candeur.
J’aime mon père
Pour sa douceur
Et je ne dois
Sûrement pas
Dire pourquoi
J’aime ma mère.
Je me demande
Même parfois
Si je ne l’aime
Pas plus que moi.
N’est-elle pas
La vraie lumière
Qui nous éclaire,
Ma sœur, mon frère,
Mon père et moi ?

Te remercierai-je…

Te remercierai-je jamais assez
De m’avoir mis au monde
Et de m’avoir donné
Tant d’arbres à aimer,
Tant d’oiseaux à cueillir
Tant d’étoiles à effeuiller,
Tant de mots à faire chanter,
Tant de coeurs à comprendre,
Tant de jeunes filles à entendre,
Tant de mains d’hommes à serrer
Et une âme de petit enfant
Qui me demande à l’existence
Qu’un peu de brise pour son cerf-volant.

Maman

J’ai de toi une image
Qui ne vit qu’en mon cœur.
Là tes traits sont si purs
Que tu n’as aucun âge.

Là, tu peux me parler
Sans remuer les lèvres ;
Tu peux me regarder
Sans ouvrir les paupières.

Et lorsque le malheur
M’attend sur le chemin,
Je le sais par ton cœur
Qui bat contre le mien.

Mère

Tu es belle, ma mère,
Comme un pain de froment.
Et, dans tes yeux d’enfant,
Le monde tient à l’aise.

Ta chanson est pareille
Au bouleau argenté
Que le matin couronne
D’un murmure d’abeilles.

Tu sens bon la lavande,
La cannelle et le lait ;
Ton coeur candide et frais
Parfume la maison.

Et l’automne est si doux
Autour de tes cheveux
Que les derniers coucous
Viennent te dire adieu.

La mère

Merles, chantez ! Voici ma mère.
Fleurissez tant que vous pouvez,
Les lilas et les cerisiers !
Soleil, faites votre lumière
Plus bondissante qu’une eau vive !
Courez, le vent ! Ma mère arrive ;

Regardez comme les carreaux
Rient de refléter son image
Juste au moment où le sureau
Encadre de fleurs son visage !
Regardez comme la cuisine
Pour la recevoir s’illumine !

Ouvrez toutes grandes les portes.
Dépêchez-vous, que l’on apporte
Ici les fruits, le meilleur vin
Et toutes les fleurs du jardin.
Voici ma mère maintenant
Dans la maison de son enfant.

Vous pouvez retrouver d’autres poèmes triés par thèmes dans mon répertoire de comptines et poésies.