Quand j’évoque Verdun autour de moi, mes interlocuteurs imaginent une ville triste, comme ensevelie sous les souvenirs de la guerre. Pourtant, Verdun, ce n’est pas qu’un Mémorial, c’est aussi une petite ville très agréable, qui a même un petit air de vacances.

Les Verdunois ne s’y sont pas trompés hier, nombreux à déambuler dans les rues et sur la promenade au bord de l’eau, aux côtés de touristes comme… nous !

En réalité, le prétexte de cette balade était une exposition, découverte sur le site de la ville de Verdun, où j’avais été attirée, comme souvent, par l’affiche ci-dessus. (Pour l’agrandir, cliquez.)

Centrée sur l’engagement américain aux côtés des français, à partir de 1917, l’exposition “1918 à l’heure américaine” présente de nombreux objets. (Cliquez pour agrandir les photos.)

Par exemple, du matériel médical, et une ambulance Dodge, attestent de l’engagement de la Croix Rouge et des infirmières américaines, avant même la déclaration de guerre.

Plus loin, des objets personnels (caleçon dans sa boîte, paquet de Lucky Strikes, nécessaire à courrier, cartes à jouer…) témoignent de la vie quotidienne des soldats.

Ce sont également de nombreux documents écrits qui sont présents, livres, extraits de journaux, comme un tirage de la une du Petit Parisien, édité au lendemain de l’armistice, ou encore le discours de Poincaré prononcé le 17 novembre 1918, à Paris, et qui se termine par ces mots : “Honneur aux morts, immortels conseillers des vivants !

Les illustrations ne sont pas en reste : gravures, tableaux, affiches… L’un de mes fils a été surpris par le nombre d’affiches publicitaires éditées à cette époque, appelant à un emprunt pour aider la défense.

Avant le dernier volet de l’exposition (photos de Verdun en 1918), un film est proposé, avec des images d’époque.

J’ajouterai pour finir que cette exposition se tient dans une ancienne chapelle désacralisée (et maintenant propriété de la ville), et qu’un grand soin a été apporté à sa mise en scène, tant au niveau des objets, de la Dodge, entourée de sacs de jutes, ou encore de la disposition et de l’éclairage des vitrines.

Alors, si vous passez non loin de Verdun, faites le détour. C’est à l’église Buvignier (au bout de la rue principale) jusqu’au 28 septembre 2008, et l’entrée est gratuite.