poissonsÀ l’approche du 1er avril, j’ai rassemblé dans cet article des comptines et poèmes sur le thème du … poisson, bien sûr ! 😀

De la comptine de nourrice à jouer avec les doigts, pour bébés et premières années de maternelle, jusqu’aux poèmes pour cycle 2 puis cycle 3 en fin d’article, tous ces textes parlent de poissons, d’Avril… ou pas !

Vous trouverez également en bas de ce recueil de poèmes un extrait de la chanson de Boby Lapointe, Le Poisson Fa, à apprendre en poésie.

Petit Poisson (jeu de doigts pour les tout-petits)

Un petit poisson est passé par ici. (la main droite “nage”)
Celui-là l’a vu (montrer le pouce gauche)
Celui-là l’a pêché (montrer l’index)
Celui-là l’a fait cuire (montrer le majeur)
Celui-là l’a mangé (montrer l’annulaire)
Et que reste-t-il pour le petit riquiqui ? (montrer l’auriculaire)
Rien que des arêtes ! (écarter les doigts)

Petit poisson qui tourne en rond

Petit poisson qui tourne en rond
Petit poisson dis moi ton nom
Petit poisson tout rouge
Petit poisson qui bouge
Petit poisson sans nom.

Le poisson rouge

Le poisson rouge
De mon école
A la rougeole
Il ne veut pas
Que chacun voie
Ses boutons rouges

Dès que l’eau bouge
Le peureux plonge
Sous une éponge
Moi je connais
La vérité

Mais je me tais
Le poisson sait
Que dans l’école
Je cache et colle
Mon chewing-gum
Sous l’aquarium.

Pierre CORAN

Le poisson d’Avril

Le poisson d’Avril
Accroché au fil
Derrière ton dos
Avec un p’tit mot
Se moque de toi
Mais tu le vois pas.
Tous les copains rient
Toi, tu ris aussi
Sans savoir pourquoi.
Le poisson, c’est toi !

Michel PIQUEMAL

Poisson

Les poissons, les nageurs, les bateaux
Transforment l’eau.
L’eau est douce et ne bouge
Que pour ce qui la touche.

Le poisson avance
Comme un doigt dans un gant,
Le nageur danse lentement
Et la voile respire.

Mais l’eau douce bouge
Pour ce qui la touche,
Pour le poisson, pour le nageur, pour le bateau
Qu’elle porte
Et qu’elle emporte.

Paul ÉLUARD

Poisson d’Avril

Un poisson d’avril
Est venu me raconter
Qu’on lui avait pris
Sa jolie corde à sauter

C’était un cheval
Qui l’emportait sur son coeur
Le long du canal
Où valsaient les remorqueurs

Et alors un serpent
S’est offert comme remplaçant
Le poisson très content
Est parti à travers champs

Il sauta si haut
Qu’il s’est envolé dans l’air
Il sauta si haut
Qu’il est retombé dans l’eau.

Boris VIAN

Poisson-scie et sa cousine

Un poisson-scie s’encolérait
d’avoir perdu chez les sardines
une cousine qu’il aimait..

Rendez-la-moi ! sales gamines !
leur criait-il d’un air mauvais,
ou je vous ferai orphelines!

Foutriquet ! dit une bambine,
ne vois-tu pas que ta cousine
est dans ce filet prisonnière
comme tout le peuple des sardines ?

L’énervé dut scier les rets
d’où s’échappèrent les sardines
mais Lui resta dans le filet.
Il s’était trompé de cousine.

Pierre BÉARN

Poisson d’avril !

C’est aujourd’hui que les enfants
Font manger la soupe à leur mère,
Apprennent à lire à leur père
Et font voler les éléphants :
Tout est permis, tout est facile,
Puisque c’est le Premier Avril !

Mon livre de calcul fleurit,
Mon vélo agite ses ailes,
La crémière est une gazelle,
Et la Loire passe à Paris,
Capitale de la Sicile,
Pour fêter le Premier avril.

J’ai entendu chanter mon chien,
J’ai vu flotter une baleine,
Dans un bocal de porcelaine.
J’ai vu un Académicien,
Embrasser un sergent de ville,
Et vive le Premier Avril !

Ce qui gratte un peu dans le dos,
Est-ce une tour de Notre Dame ?
Un baiser ? un hippopotame ?
Est-ce une corne d’escargot ?
C’est peut-être une automobile ?
Mais non ! c’est un poisson d’avril !

Petit poisson deviendra grand :
Dans le salon où tu te caches,
Si je t’attrape, je t’attache.
Je pêche avec toi le printemps,
Qui saute et qui danse au bout du fil
Comme un joli Poisson d’avril

Noël PRÉVOST

Le poisson sans-souci

Le poisson sans-souci
Vous dit bonjour vous dit bonsoir
Ah! qu’il est doux qu’il est poli
Le poisson sans-souci.

Il ne craint pas le mois d’avril
Et c’est tant pis pour le pêcheur
Adieu l’appât adieu le fil
Et le poisson cuit dans le beurre.

Quand il prend son apéritif
À Conflans Suresnes ou Charenton
Les remorqueurs brûlant le charbon de Cardiff
Ne dérangeraient pas ce buveur de bon ton.

Car il a voyagé dans des tuyaux de plomb
Avant de s’endormir sur des pierres d’évier
Où l’eau des robinets chante pour le bercer
Car il a voyagé aussi dans des flacons
Que les courants portaient vers des rives désertes
Avec l’adieu d’un naufragé à ses amis.

Le poisson sans-souci
Qui dit bonjour qui dit bonsoir
Ah ! qu’il est doux et poli
Le poisson sans-souci
Le souci sans souci
Le Poissy sans Soissons
Le saucisson sans poids
Le poisson sans-souci.

Robert DESNOS (La Ménagerie de Tristan – publié dans “Destinée Arbitraire” – 1975)

Le poisson fa (extrait)

Il était un fois
Un poisson fa
Il aurait pu être poisson scie,
Ou raie
Ou sole,
Ou simplement poisson d’eau
Ou même un poisson un peu là
Non, non il était poisson fa :
Un poisson fa
Voilà !

Boby LAPOINTE

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