affiche_gran-torinoIl y a quelques jours, sortie en couple pour aller voir le dernier film de Clint Eastwood dont nous n’entendions que du bien, Gran Torino.

Je vous confirme que ces avis sont tout à fait justifiés !

Clint Eastwood nous a entrainés à ses côtés, dans son quartier de banlieue, pendant près de deux heures, et personnellement, j’ai eu un peu de mal à reprendre pied dans la réalité après le film. (Ce qui explique que j’ai attendu quelques jours pour en parler… un besoin de digérer l’émotion…)

Mais parlons d’abord un peu de ce qui se passe dans ce film :

Walt Kowalski (Clint Eastwood) est un vieil homme devenu récemment veuf, ancien militaire bougon (et c’est peu dire !), raciste à l’extrême (un reste de culpabilité mal dirigé suite à ce qu’il a fait lors de la guerre de Corée) et très mal embouché, notamment à l’égard de ses voisins (qu’il nomme “rebuts de rizière“) !

Les Américains “de souche” (il porte lui-même un nom polonais !) de son quartier ont vendu à des asiatiques au milieu desquels sa maison est la seule à arborer fièrement son drapeau étoilé.

gran_torino_drapeau

À l’arrivée de nouveaux voisins qui ne parlent pas sa langue, il se montre odieux et agressif, jusqu’au jour où il forcé d’intervenir pour calmer une violente bagarre dans son jardin, sauvant ainsi sans le savoir son jeune voisin Tao d’un gang qui voulait l’emmener avec lui.

walt_kowalsky

Il devient par le fait un héros pour la communauté du quartier, comme le lui explique patiemment Sue, la soeur de Tao.

Mais, sur ordre du gang, Tao avait essayé de lui voler sa précieuse Gran Torino, splendide voiture de 1972 à laquelle Walt tient plus que tout.

Alors, pour s’excuser et remercier Walt de l’avoir sauvé du gang, Tao lui rend des services et une réelle amitié se noue peu à peu entre le vieil homme et les frère et soeur.

walt_et_tao

Hélas, le gang rôde toujours, obligeant l’ancien militaire à intervenir pour tenter de venir en aide à ses voisins…

Ce film est parfois extrêmement violent (au grand dam des trois enfants de 4 à 10 ans qu’un père inconscient avait amené ce jour-là dans cette salle ! ! !) mais rien ne parait hélas jamais exagéré. C’est juste la réalité.

Les personnages sonnent juste, de ce jeune à l’avenir incertain à cause de l’ombre du gang, au prêtre investi qui tente d’amener Walt à se confier, en passant bien sûr par cet ancien militaire dépassé par un monde où la guerre est dans sa propre rue.

Heureusement, quelques traits d’humour empêchent le film (et les spectateurs) de se noyer dans la tristesse, permettant d’essuyer furtivement un oeil humide…

On ne quitte quasiment jamais Clint Eastwood du film, on boit des bières avec lui pour passer le temps, et on ne peut s’empêcher de trouver peu à peu cet affreux bonhomme bien sympathique !

Une belle rencontre, beaucoup d’émotion… Un très beau moment de cinéma.