En arrivant à Belfort après notre déménagement, Tim a manifesté l’envie de faire du tennis de table, à la fois pour pratiquer un sport et pour partager un loisir avec un de ses nouveaux copains de classe. Cependant, après deux ans de pratique, c’est sans enthousiasme qu’il est sorti du 1er cours à la rentrée, et nous avons donc réfléchi à un autre sport. Il s’est renseigné auprès des copains, qui pratiquaient escrime, foot, ou… karaté !

C’est vers ce dernier choix que son cœur penchait, et son copain Guillaume lui a donc proposé de l’accompagner à une séance, pour voir si ça pouvait lui plaire. Il est rentré emballé, et quelques jours plus tard, il emmenait son père dans un magasin de sport, pour choisir un kimono !

Hier, c’est moi qui l’ai emmené au gymnase, histoire d’aller chercher des informations, des papiers d’inscription et voir comment se passait le cours. Et j’ai été à mon tour emballée ! 😀

La première chose qui m’a frappée, c’est le respect exigé, notamment pour les élèves en retard, qui doivent attendre, à genoux au sol, que le maître les autorise à rejoindre le groupe.

Les élèves sont attentifs, car les exercices sont rythmés par la voix du maître qui donne le tempo pour chaque mouvement, cependant l’ambiance est joviale quand il le faut, et le maître sait plaisanter avec les élèves, notamment quand il en choisi un comme “cobaye” pour expliquer un mouvement.

Respect, attention, concentration, discipline… Ça suffirait déjà à voter pour ce sport, mais j’ai aussi remarqué que les enfants qui avaient déjà pratiqué depuis quelques années (ceintures jaunes, rouges et bleues) ne se tenaient pas comme Tim. Alors que lui avait tendance à être en déséquilibre entre deux mouvements, le corps un peu penché vers l’avant, les autres avaient le dos droit et les pieds comme plantés au sol, dans une posture figée mais détendue.

En fait, ils avaient tout simplement l’air d’être ancrés au sol, mais tout en souplesse. Ou plus simplement, ils avaient l’air bien dans leurs baskets… même si le karaté se pratique pieds nus !

Aux explications de certains mouvements, j’étais perdue ! Poing droit à l’oreille gauche, poing gauche à la hanche, on déplie et le poing gauche va à l’oreille droite… Nul doute qu’en plus de l’équilibre, ce sport développe aussi la synchronisation des mouvements !

J’ai apprécié aussi que tous les enfants travaillent ensemble pendant la première moitié du cours, quel que soit leur âge ou leur niveau. Ensuite, les débutants ont été pris en charge par un autre maître, pendant que les autres faisaient des exercices plus compliqués.

Bref, je suis ravie que Tim ait choisi ce sport, et il a l’air tout aussi ravi ! Il a ajouté hier soir que c’était quand même mieux en kimono (il était en jogging pour sa première séance) parce qu’on “se sentait plus dedans”.

Si vous hésitez à inscrire votre enfant dans un sport de combat, j’espère que mon ressenti vous convaincra au moins de le laisser essayer, parce que, après, tout dépend aussi sans doute du maître…