Après avoir séjourné deux jours à Amboise, nous sommes restés trois nuits à Tours pour découvrir jardins et châteaux environnants. Nos vacances en Val de Loire se sont achevées hier soir avec une visite coup de cœur et une belle rencontre, par laquelle je vais commencer ma série de reportages sur les châteaux de la Loire.

Nous avions en effet repéré, dans les dépliants touristiques de notre hôtel, un château Renaissance voisin du célèbre château d’Azay-le-Rideau, au bord de l’Indre, le château de l’Islette, une demeure élégante au bord de l’eau qui nous avait donné envie d’une promenade en barque.

C’était compter sans la pluie qui s’est invitée pour notre dernier jour de vacances, nous retardant dans la visite du château précédent. Nous sommes donc arrivés à l’Islette à 19 heures, alors que le château allait fermer ses portes. Grrr…

Devant notre déception, la propriétaire, qui accueille les visiteurs et les guide à l’intérieur de sa demeure, nous a gentiment offert de nous emmener jusqu’au pied du château, afin que nous ayons quand même un aperçu du parc.

Et quel aperçu ! Ce parc est un ravissement, au long de ses dizaines d’hectares à travers lesquels se prélasse une rivière sur laquelle il aurait fait tellement bon canoter !

Sitôt la longue passerelle franchie, le château se dresse, moins majestueux peut-être que lors de sa construction, en 1530, quand ses tours élançaient encore leurs flèches vers le ciel, avant d’être tronquées au siècle dernier, et quand son pont-levis et ses douves, non encore comblées, lui conféraient davantage un aspect de château fort.

Cependant, ses deux tours et son chemin de ronde lui donnent parfaitement l’allure des châteaux que l’on dessine quand on est enfant, et la pierre claire de tuffeau qui donne leur lumière aux châteaux de la région, donnait en plus à l’Islette une blancheur lumineuse, même en cette heure tardive où le soleil tombait déjà derrière les arbres.

Pour compléter l’aspect classique de cette façade, c’est un jardin à la française qui lui fait face.

Mais le reste du parc est fleuri dans un style plus anglais, léger, multicolore et romantique, qui rappelle d’ailleurs que Rodin et Camille Claudel sont venus plusieurs fois séjourner à l’Islette, vers 1890, pour y abriter leurs amours et sculpter certaines de leurs oeuvres.

Près du château, un petit chemin longe l’ancien moulin, devenu boutique de souvenirs, et mène à une île prisée des visiteurs désireux de faire une pause hors du temps, sur l’un des nombreux transats mis à disposition, comme en de nombreux autres endroits du parc.

Pendant notre (trop) courte découverte du lieu, nous croisons le chat blanc et roux du domaine, un canard, un couple d’oies…

Le parc de l’Islette cache tant d’endroits à découvrir, comme une chute d’eau aperçu entre les arbres, au détour de la rivière…

Un ancien lavoir, une allée de platanes, des reflets dans l’eau… J’aurais voulu tout photographier, mais je ne pouvais abuser davantage de la gentillesse de la propriétaire !

Nous n’avons bien sûr pas visité le château, puisque nous étions totalement en dehors des heures de visite, mais sachez que c’est un château “vivant” qui est proposé à la visite puisqu’il est habité toute l’année par les propriétaires et leurs enfants, qui déménagent juste pendant les deux mois d’été dans la ferme du domaine, pour plus de commodité.

Comme je demandais à Madame Michaud s’ils n’envisageaient pas d’ouvrir une chambre d’hôtes, elle m’a confirmé que le projet était en effet en cours, pour la création d’une très belle chambre. De quoi pouvoir profiter du parc sans limite, jusqu’à l’arrivée des étoiles…

Une chose est sûre, si nous repassons par la Touraine aux beaux jours, nous reviendrons faire cette balade en barque que nous nous étions promis !

Le château n’apparait pas encore dans tous les guides car il n’est ouvert au public que depuis 2010,  et en été seulement (vite, vite, si vous voulez le découvrir cette année !) Mais, dès 2013, le château ouvrira ses portes sur une période plus large, pour le plus grand plaisir de ses visiteurs….