Je vous propose aujourd’hui de me suivre à la découverte de la cité médiévale de Carcassonne et ses célèbres remparts, tels que nous les avons nous-même découverts il y a quelques jours, lors d’une escapade à deux où nous étions allés chercher le soleil et le dépaysement du Languedoc Roussillon.

À l’entrée de la Cité, à droite du porche, c’est le buste de Dame Carcas qui accueille les visiteurs, car si son nom a une résonance évidente avec Carcassonne, une légende attribue même la naissance du nom de la ville à un acte de bravoure de la princesse assiégée, qui réussit à faire lever le siège de ses assaillants par la ruse. Elle célébra alors leur départ en faisant sonner les cloches à toute volée, ce qui aurait fait dire à ceux qui l’entendirent : “Carcas sonne !”

Pour entrer dans la cité, il faut d’abord franchir le pont-levis, qui ferme la deuxième enceinte de remparts.

Pour mieux vous y retrouver dans mes photos, je vous propose de jeter un oeil au plan ci-dessous, photographié près du château, qui vous donnera un aperçu plus clair de ce que sont les remparts, double enceinte fortifiée qui protégeait la cité, c’est-à-dire l’ancienne ville médiévale groupée autour du château des Trencavel, seigneurs du château jusqu’en 1209, où ils cédèrent au siège des croisées. (Le pont-levis que nous avons franchi est en bas du plan.)

(illustration de la cité réalisée par Philippe Biard pour le centre des Monuments Nationaux)

La 2ème enceinte de remparts a été ajoutée au XIIIe siècle, après que le château ait été repris aux Trencavel et le domaine annexé au domaine royal. Cependant, entre-temps, les villageois avaient déserté la Cité et c’est en bas de la colline qu’une autre ville se développa.

Se promener entre les deux remparts permet de mesurer la taille de cet impressionnant édifice, si impressionnant d’ailleurs, après la construction du 2ème rempart, qu’il décourageait tout envahisseur de s’y attaquer !

Après avoir fait le tour de cette enceinte, nous revoilà devant la porte principale, entrée de la Cité proprement dite.

Sitôt cette porte franchie, on comprend que la vraie Carcassonne est en bas, et que cette Cité est dédiée aux touristes car, dans un décor de vieilles pierres et d’enseignes aux formes médiévales, se côtoient restaurants et terrasses, boutiques de savons ou de chocolats, et autres échoppes de souvenirs “typiques”.

Cependant, la Cité de Carcassonne renferme aussi le château, qui se visite en journée. Ce soir là, c’était trop tard, mais nous y sommes retournés le lendemain matin !

Le lendemain, donc,… Une fois ce pont franchi (une défense de plus !), nous entrons dans la cour d’honneur du château.

Ensuite, nous passons de tour en tour, en nous promenant sur le chemin de ronde, qui offre par exemple une vue sur l’entrée du château où la foule de visiteurs se fait de plus en plus dense ! (On a bien fait de venir de bonne heure !)

Pour faire le tour du château, nous empruntons des hourds (que je voyais pour la première fois), ces galeries de bois ajoutées aux remparts pour renforcer le système de défense.

Nous avons beaucoup aimé nous promener dans cette enceinte, pas encore envahie des dizaines de milliers de visiteurs attendus pour l’embrasement des remparts, à l’occasion du 14 juillet ! Nous avons aussi admiré cette cité “d’en bas”, d’abord depuis le pont neuf, avec une vue sur le vieux pont…

… puis depuis le vieux pont, tandis que la nuit tombait sur les tours et les remparts.

Il faut préciser que les fortifications ont été restaurées à partir de la moitié du 19e siècle, sous la supervision de l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, qui s’occupa aussi entre autres de la restauration de Notre-Dame de Paris. La Cité de Carcassonne est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1997. Avouez que c’est un ensemble magnifique qui valait bien cette reconnaissance !