Sur la route qui mène au centre ville de Fontvieille, petit village entre Salon de Provence et Nîmes, impossible de manquer le “Moulin de Daudet” qui surplombe la route.

Nous nous garons donc à proximité, sur un parking gratuit, en cette période non-touristique !

Manque de chance, le moulin ferme sa porte au moment où nous arrivons. Nous nous contenterons donc d’en faire le tour et d’imaginer Alphonse Daudet, assis sur un muret de pierres, s’imprégnant du décor pour le retranscrire dans ses livres.

En effet, ce moulin ne lui appartenait pas, mais il l’aimait tant qu’il prétendit l’avoir acheté par un acte imaginaire. Il s’en est donc largement inspiré dans les Lettres de Mon Moulin, notamment dans le Secret de Maître Cornille. Voyez d’ailleurs ce qu’il dit lui-même de ce “coin de roche”.

Ensuite, nous empruntons un chemin très rocailleux, promenade balisée qui longe deux autres moulins en ruine, que Daudet se plaisait à visiter, notamment le second, le Moulin Tissot.

Ce moulin est à l’abri des pins, et caché du village, mais il en est également le plus proche, ce qui valait au Père Avon, et à son fils, Trophine, de fréquentes visites de Daudet, quand celui-ci séjournait à Fontvieille.

Le sentier nous conduit ensuite à une ruelle du village, et au château de Montauban, qui appartenait à des cousins de Daudet. C’est ainsi qu’il eut l’occasion de fréquents retours en Provence, lui qui habitait Paris, et qui adorait venir en cette maison se reposer et se ressourcer.

Ce château imposant est en fait un mas, comme le montrent les façades de côté qui ont tout d’une ferme.

C’est au XIXème siècle que fut ajoutée au mas une imposante façade qui lui donna alors cette allure contrastée. Il paraît que cette maison, mi-ferme, mi-château, se retrouve elle aussi dans de nombreux écrits de Daudet.

Rien de tel, en tout cas, qu’un pèlerinage comme celui-là pour donner envie d’ouvrir à nouveau les Lettres de Mon Moulin étudiées dans mon enfance !