Sur la route qui mène au centre ville de Fontvieille, petit village entre Salon de Provence et Nîmes, impossible de manquer le “Moulin de Daudet” qui surplombe la route.
Nous nous garons donc à proximité, sur un parking gratuit, en cette période non-touristique !
Manque de chance, le moulin ferme sa porte au moment où nous arrivons. Nous nous contenterons donc d’en faire le tour et d’imaginer Alphonse Daudet, assis sur un muret de pierres, s’imprégnant du décor pour le retranscrire dans ses livres.
En effet, ce moulin ne lui appartenait pas, mais il l’aimait tant qu’il prétendit l’avoir acheté par un acte imaginaire. Il s’en est donc largement inspiré dans les Lettres de Mon Moulin, notamment dans le Secret de Maître Cornille. Voyez d’ailleurs ce qu’il dit lui-même de ce “coin de roche”.
Ensuite, nous empruntons un chemin très rocailleux, promenade balisée qui longe deux autres moulins en ruine, que Daudet se plaisait à visiter, notamment le second, le Moulin Tissot.
Ce moulin est à l’abri des pins, et caché du village, mais il en est également le plus proche, ce qui valait au Père Avon, et à son fils, Trophine, de fréquentes visites de Daudet, quand celui-ci séjournait à Fontvieille.
Le sentier nous conduit ensuite à une ruelle du village, et au château de Montauban, qui appartenait à des cousins de Daudet. C’est ainsi qu’il eut l’occasion de fréquents retours en Provence, lui qui habitait Paris, et qui adorait venir en cette maison se reposer et se ressourcer.
Ce château imposant est en fait un mas, comme le montrent les façades de côté qui ont tout d’une ferme.
C’est au XIXème siècle que fut ajoutée au mas une imposante façade qui lui donna alors cette allure contrastée. Il paraît que cette maison, mi-ferme, mi-château, se retrouve elle aussi dans de nombreux écrits de Daudet.
Rien de tel, en tout cas, qu’un pèlerinage comme celui-là pour donner envie d’ouvrir à nouveau les Lettres de Mon Moulin étudiées dans mon enfance !
7 Comments
lili69
sa veut dire quoi l’expression mi-ferme mi-chateau ???
Rachel
Moitié ferme (vue sur les côtés et l’arrière) et moitié château (imposante façade).
Michel PETROCCHI
Bonjour,
C’est le début de votre présentation qui, disons-le, m’agace un poil. Que vient encore faire Nimes là au-mileu ?En effet, vous dites entre Salon de Provence et Nimes. Regardez la carte de France, mettez Clermont-Ferrand à la place de NÎmes et ça ne changera rien.
Nîmes, qui se prend aussi pour la capitale de la Camargue…merde à la fin !
Et Arles, vous connaissez ? Construite par Jules César, il y a plus de deux mille ans. Arles, première capitale des Gaules, bien avant Lyon, Arles et son passé romain bien plus important que celui de Nîmes, Arles, enfin, là où le Rhône se coupe en deux pour former un delta qui va devenir la Camargue. Fontvielle, entre Arles et Salon, oui, c’est cela qu’il faut dire. Je le sais bien, j’ai failli naître à Salon etje suis né à Arles. Et toute ma famille maternelle se répartie dans les Alpilles, de Arles à Salon en passant par Fontvieille , Mouriès, Eyguière et j’en passe.
Mais point de Nîmes à l’horizon…
Au fait, puisque vous en parlez, lorsque vous prononcez le mot “mas” j’espère que vous tenez compte du s à la fin ? Les parisiens prononcent “ma”. Mat de bâteau ? mat de Cocagne ? Quel manque de respect pour la langue et la pronciation des autres. Moi, lorsque je parle de la ville deMetz, en Lorraine et préfecture de la Moselle, je prononce Mess, comme le font les Messins. Alors, aimer la Provence, c’est aussi la situer exactement, c’est aussi prononcer correctement les mots de la langue chère à Frédéric Mistral, et qui sont entrés dans la langue française.
Si vous faites cela, je vous en remercie.
Cordialement.
Michel PETROCCHI
Rachel
Waow ! Quelle agressivité et quelle grossièreté ! Je me demande si cela vaut bien une réponse…
Je pourrais vous dire que je situais tout simplement ce lieu entre deux autres points de promenade de cette journée, mais cela ne calmerait sûrement pas votre courroux !
Bof… Non, je n’ai rien à ajouter !
Il semble que vous soyez le seul à dire les choses bien alors je n’argumenterai pas davantage.
Je vous souhaite une bonne année, sérénité, et santé !
Rachel
Bonjour Michel,
J’ai visité vos blogs, qui ne correspondent pas, je l’avoue, à mes lectures favorites, lesquelles seraient plutôt littérature jeunesse et livres de bricolages…
Cela tient peut-être à mon âge (à peine plus que votre fille aînée… hmm…), ou plus probablement à ma situation de mère de famille et blogueuse. (Il fut un temps où je trouvais le temps de lire de “vrais” livres…)
Quoi qu’il en soit, j’y ai bien reconnu votre “plume”, dont j’avais déjà eu un petit échantillon… 🙂Cela m’a permis aussi de prendre votre premier commentaire pour ce qu’il était : un billet d’humeur, mais pas forcément tourné contre moi. (C’est que je peux être terriblementsusceptible, quelquefois… )
Merci donc pour cette réponse.
Enfin, quant à placer mon blog dans la liste de vos préférés, cela me plait en effet et me fait sourire aussi !
Alors à bientôt pour de nouveaux reportages et infos sur la Lorraine….
Michel PETROCCHI
Ma Chère Rachel,
Navré de répondre aussi tard à votre message mais j’été pas mal occupé et pas seulement sur leNet. D’ailleurs, vous devez le savoir, le retraités sont toujours plus occupés que les actifs, ce que je vais finir par croire moi-même.
J’ai été un peu surpris par votre réaction, alors j’ai relu mon message. Mea culpa, maxima culpa, avant d’écrire j’aurai du vous dire que si je laissais un mot sur votre blog c’est parce que celui-ci avait attiré mon attention. Non pas tant parce que vous parlez de votre balade en Provence, et que vous le faites bien, malgré mes critiques particulières, mais parce que c’est un blog Lorrain. Je l’ai donc téléchargé pour le glisser sur l’ordi de mon épouse, laquelle est Lorraine, et de Metz qui plus est. Ce qui fait que lorsque je prononce le nom de sa ville natale je le fais toujours correctement, ce qui m’a permis de rester en vie jusqu’à aujourd’hui, du moins.
Et puis j’ai d’autres attaches avec la Lorraine, j’y ai séjourné plus de sept années et surtout ma fille aînée y est née (répétez ça cent fois à toute allure) en 1971. A la maternité Saint-Nabord à Saint-Avold. Ce qui est presque un pléonasme puisque Saint-Nabord est la première appellation de Saint-Avold. C’est aussi pour cela que je me permets cette familiarité en vous appelant ma Chère Rachel, car je suppose que vous êtes de la génération de ma fille, voire plus jeune ; et si je me trompe complètement et que vous soyez de la mienne, cela s’impose également. Vous dites, « il semble que vous soyez le seul à dire les choses biens ». N’en est ce pas une preuve ? Non, je plaisante…
Profitons-en pour en revenir à ce message qui vous a tant chagriné, mais ce n’était pas son but. Vous le trouvez grossier, diantre, bigre, à sa relecture je n’y vois comme seul mot « grossier » que la citation de Cambronne et à l’encontre de Nîmes seulement. Et ne me dites pas que vous n’avez jamais employé ce mot, je ne vous croirais pas…
L’agressivité ? Non pas, de l’exaltation, tout au plus. J’ai un peu trop à cœur de défendre mes racines, je le reconnais. Mais il faut que je vous explique que lorsque j’étais ado, les Arlésiens et les Nîmois se retrouvaient vers Méjanes, pour se disputer ce petit bout de Camargue qui dépasse dans le Gard et ça « castagnait » quelquefois.
Mais, partout en France, il a existé certains « antagonismes » entre villages ou villes proches. Metz et Nancy, à une certaine époque avaient la même animosité l’une envers l’autre. Je sais, c’est idiot, mais c’est marrant, chanteraient les Collégiens de Ray Ventura.
Pour mon langage, qu’il soit écrit ou oral, il est à changement d’options. Je puis vous écrire d’une façon très épistolaire, ou commerciale, ou administrative et même juridique. Cela n’est pas une qualité chez moi, seule une ou plutôt diverses expériences professionnelles m’ont formé à cela. Par contre, sur le Net, j’aurai plutôt tendance à le prendre à la rigolade et d’une façon San-Antoniesque. J’ai toujours fait les choses sérieusement, mais je suis bien le dernier à me prendre au sérieux.
J’ai moi-même ouvert un blog ou plutôt deux. Le premier est plutôt axé sur San-Antonio, la lecture, la musique, le cinéma. Le second ce sont mes « rouscailleries » politiques ; endormi depuis peu, il va reprendre du service. Les deux ont un ton qui peut en choquer certains (attention, rien de vraiment « méchant ») et en faire rire d’autres, qui essaient, malgré tout, de prendre la vie du bon côté.
Aussi, cela me ferait plaisir que vous alliez y jeter un œil et si cela ne vous convient pas, ce qui est votre droit, vous me zapperez tout simplement. Par contre, si cela vous amuse un brin, et si vous en êtes d’accord, jeplacerai le votre avec un grand plaisir, dans la liste de mes blogs préférés.
Alors, nul courroux après vous, soyez en assurée.
A mon tour de souhaiter une bonne année et je le fais en Corse, tenez :
Pace è Salute, per tutte l’annu !
Michel PETROCCHI
http://sanantonioestvivant.blogspot.com
http://jepeuxaussitoutdire.blogspot.com
zorgui
merci pour ce petit billet, sympa à lire! pour le débat qui agitait notre ami, nous pourrions dire simplement qu’Alphonse Daudet est né à Nîmes le 13 mai 1840 ;-), et que donc situer ce moulin vis-à-vis de Nîmes n’a rien de choquant dans ce contexte!
ah et je précise : j’habite en provence, et suis provençal de pure souche sur plusieurs générations (pas envie de me faire traiter de lorrain inculte quoi 😉
Je voulais moi-même tenir un blog relatant mes balades, mais c’est trop de boulot donc bravo et bonne continuation!