Le roman dont je veux vous parler aujourd’hui est un livre que m’a prêté ma maman avec une moue dubitative, quelque chose comme “Je n’en ai pas raffolé, tu verras bien si tu aimes“.

Avant d’emmener avec moi en Guadeloupe ce premier roman de Rachel Joyce, j’en avais humé l’ambiance en lisant les deux premiers chapitres, histoire de ne pas alourdir ma valise pour rien, et j’ai pu profiter ensuite des longues heures de vol pour m’évader sur les routes de l’Angleterre avec Harold… et j’ai aimé ! 🙂

roman été 2013 rachel joyce

Avant de vous en dire plus sur La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi…, voici tout d’abord la présentation de l’éditeur, sur le 4e de couverture :

Il était juste parti poster une lettre.
Mais c’est mille kilomètres qu’il va parcourir à pied.
Un roman inoubliable qui a conquis le monde entier.

« Je suis en chemin. attends-moi. Je vais te sauver, tu verras. Je vais marcher, et tu vivras. »

Harold Fry est bouleversé par la lettre qu’il reçoit de Queenie Hennessy, une ancienne amie qui lui annonce qu’elle va mourir.
Alors que sa femme, Maureen, s’affaire à l’étage, indifférente à ce qui peut bien arriver à son mari, Harold quitte la maison pour poster sa réponse. Mais il passe devant la boîte aux lettres sans s’arrêter, continue jusqu’au bureau de poste, sort de la ville et part durant quatre-vingt-sept jours, parcourant plus de mille kilomètres à pied, du sud de l’Angleterre à la frontière écossaise.
Car tout ce qu’Harold sait, c’est qu’il doit continuer à marcher.
Pour Queenie.
Pour son épouse Maureen.
Pour son fils David.
Pour nous tous.

« Dans une langue précise et aérienne, Rachel Joyce conduit Harold des déserts amers du regret vers les hauteurs lumineuses de la rédemption avec une clairvoyance et une émotion presque insoutenables. » Sunday Times

Quand Harold, retraité trop paisible, part de chez lui pour poster une lettre, il est habillé comme chaque jour, avec sa cravate et ses chaussures bateaux. Il n’a pas prémédité qu’il allait marcher. Il n’a même pas pris de téléphone. Au début, il marche sans trop savoir pourquoi, et nous non plus ! Et plus on avance aux cotés de Harold, plus on réalise que cette marche lui permet de voir la vie d’une autre façon, de se retourner sur la sienne et d’exprimer des choses qu’il avait enfouies.

Parfois on envie son courage, d’autre fois on s’agace de son manque de discernement, notamment quand il laisse la presse et les profiteurs accaparer son histoire, mais ce qui est sûr, c’est que je ne me suis jamais ennuyée, d’autant qu’on suit en parallèle sa femme Maureen, qui ne sait pas comment elle doit considérer cette marche. Fuite ? Renoncement ? Comment comprendre quelqu’un avec qui on ne partage plus rien ? Doit-elle faire comme si de rien n’était ? Doit-elle essayer de comprendre ? Pour elle aussi, cette marche sera une longue route, même sans bouger de chez elle.

Dans ce roman, pas d’actions époustouflantes, pas d’histoire d’amour romantique, juste des rencontres, de la pudeur et les émotions que nous transmet Harold au long des routes d’Angleterre qui le mènent vers le nord. Un très beau voyage.

La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi…
Roman de Rachel Joyce
Editions Xo (septembre 2012)
Prix éditeur: 19,90€ (18,91 € chez Amazon)