(…amour et espionnage du temps où Berlin était coupée en deux…)

Après un mois de septembre plutôt calme côté lecture, j’ai attaqué en octobre un roman emprunté cet été, qui prenait un peu la poussière sur ma table de chevet : “Cet instant-là”, du romancier américain Douglas Kennedy.

roman cet instant la

De l’auteur, je ne connaissais que les titres de précédents succès, “L’homme qui voulait vivre sa vie” ou “Les Charmes discrets de la vie conjugale”. C’est donc sans vraiment savoir ce qui m’attendait que j’ai attaqué ce livre emprunté un peu hasard.

Le début fut laborieux, avouons-le ! C’est que je ne lisais que 5 à 6 pages par soir, trop fatiguée pour aller plus loin, et j’avais du mal à m’attacher aux problèmes de Thomas, le personnage principal, auteur américain en instance de divorce, mal dans sa tête et dans ses relations avec ses proches, à part peut-être avec sa fille.

Jusqu’à ce que Thomas Nesbitt s’envole pour Berlin Ouest, après une soixantaine de pages…

C’est en fait ses souvenirs que Thomas raconte à partir de ce moment, ceux d’un voyage entrepris 25 ans plus tôt, pour écrire un livre sur Berlin, alors encore coupée en deux par le Mur.

Son but est de trouver un logement et un emploi sur place, afin de prendre le temps de s’imprégner de la ville. Thomas rencontrera des personnages pittoresques ou louches, ainsi qu’une femme dont il va tomber éperdument amoureux. Le roman devient alors peu à peu plus nerveux (même si les 60 pages suivantes étaient encore un peu lentes), plus attachant aussi, et comme l’histoire se passe au début des années 80, en pleine guerre froide, l’ambiance y est en plus teintée d’espionnage et de soupçon.

J’ai dévoré le reste du livre bien plus vite que le début, ne me contentant pas de 5 ou 6 pages, pressée de suivre Thomas dans les rues de Berlin Est ou d’entendre le récit de son amie sur ce qu’elle y avait vécu.

Je me suis rendue compte que j’étais totalement inculte sur le régime en vigueur à cette époque en RDA et sur les pressions que subissaient ses habitants et j’ai d’autant plus apprécié l’aspect historique de ce roman, même s’il raconte avant tout une dramatique histoire d’amour !

En conclusion, “Cet instant-là” n’est pas un de ces romans joyeux qu’on emmène en vacances pour se détendre, mais plutôt de ceux qui vous remuent et vous incitent à en apprendre davantage. Pas facile de rebondir sur une autre lecture après cela ! (Alors mon prochain roman sera une série pour ados que Tim dévore en ce moment. Je lis le premier et je vous en parle… 😉 )