Les grandes fêtes médiévales de Lorraine, et particulièrement de Moselle (Rodemack, Sierck les Bains…) me manquent en Franche-Comté, alors je suis allée découvrir, samedi dernier, l’ambiance des Médiévales de Rougemont le Château (village situé à une quinzaine de kilomètres de Belfort).

Rougemont possède en effet de beaux vestiges d’un château médiéval, mais le site est malaisé d’accès, dans la forêt, et la fête se tient donc à l’entrée du village. Dommage…

Déçue de ne voir qu’un château en peinture, je suis rassurée ensuite de voir de beaux campements avec des tentes colorées.

Le forgeron s’active tandis que les chevaux promènent leurs cavaliers

Nous croisons même un sorcier et deux pauvres gueux, mendiants quelques pièces.

Côté animation, un jongleur cracheur de feu se livre à d’impressionnantes démonstrations.

Plus loin, nous croisons un saltimbanque acrobate, qu’encourage un orchestre médiéval.

Miss et une copine s’exercent au tir à l’arc, coachées par un groupe d’archers sympathiques.

Puis un haubergier nous explique l’art de la cotte de maille, réalisant devant nous un échantillon de “4 en 1”, c’est-à-dire à partir de 4 anneaux dans le même.

On enroule le fil de fer, on coupe les anneaux, et on les assemble !

De chaque côté du ruisseau qui sépare le camp, des troupes théâtrales se livrent à des saynètes, donnant lieu à des démonstrations de maniement d’armes sur fond de théâtre.

Ailleurs, c’est un bourreau qui hésite sur le sort à réserver à sa victime, avant de décider de l’enfermer dans un pilori.

Un peu plus loin, nous trouvons les stands de l’association les Flambeaux de l’Allan, comme par exemple celui d’un autre haubergier, qui présente des cottes de mailles classiques et des cottes rivetées, qui demandent un travail de folie, chaque anneau étant refermé par un rivet afin que le pointe d’une flèche ne puisse écarter les anneaux.

En face, se tient le stand de l’herboriste, avec qui je papote un peu 🙂 et qui me présente l’association.

À côté, le stand des épices dont la responsable nous raconte le prix des épices et les habitudes alimentaires médiévales.

Nous apprenons notamment qu’à cette époque, quand un seigneur offrait à son invité un sac de poivres rares et plus chers que l’or, ce n’était pas un cadeau, mais une manière de le mettre en garde, du genre “T’as vu comme je suis riche ? Alors, fais gaffe à ton château parce que je pourrais bien me payer des mercenaires pour venir te le piquer !” 😯 😀

C’est donc contents de notre après-midi et de notre savoir tout neuf que nous repartons de la fête, avec cependant deux regrets : le fait qu’il n’y ait pas de nourriture médiévale et que les merguez aient pris la place du lard sur le feu, et aussi que le marché médiéval n’en soit pas un, les rares échoppes (objets en cuir, épices, vêtements) étant dispersées sur le site.

Mais l’image d’enfants , ravis de pouvoir enfiler des armures à leur taille, efface cela, et nous ne souviendrons que de ce qui était bien, pour sans doute y retourner l’an prochain… 😀